Mairie de Montbrisson
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Soli Deo Gloria* – Campement huguenot

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Soli Deo Gloria* – Campement huguenot Empty Soli Deo Gloria* – Campement huguenot

Message  ventadour Lun 9 Avr - 8:08

Le 6 avril 1460
Scath_la_grande a écrit:[hrp]Rp tout vert bien sûr aux habitants de Montbrisson, aux voyageurs tout ça, tant que la cohérence est de mise. Bon jeu Wink[/hrp]

A l’heure où les chevaux se font harnacher et seller, lorsque la lumière se fond dans les ténèbres du borgnon, le pli tant escompté parvient à la main gantée de cuire noire de la Musteile.
Les fauves parcourent rapidement l’écriture coutumière, léger sourire accroché à sa lippe soyeuse. Le savoir vivant lui suffit amplement.
Concis et avare de ses mots, tel est le père, telle est la fille.


Ma chère fille,

Vous sachant en chemin, je vous communique mon itinéraire, afin que vous me rejoigniez où bon vous semblera.

...
...
...

Au plaisir de vous croiser sur cet itinéraire.

Votre père qui vous aime,

S.I.

Le mot est plié, rejoignant l’intérieur de son pourpoint contre son cœur et le museau au vent, la rousse annonce, laconique, la mise en branle du convoi.
En rase campagne d’auvergne, les cavaliers s’enfoncent sur le chemin pour seul témoin la nuit, pour seul bruit le sabot qui martèle la terre avec une régularité réconfortante.
Ils vont sans heurt et sans pressement, à l’allure tranquille des gens qui n’ont pas l’urgence qui les attend ni ne les poursuit jusqu’à ce que les remparts de la cité de Montbrisson s’élèvent avec l’aube au rose timide, aux étoiles encore présentes.

Point n’est l’heure de s’extasier sur la beauté offerte en l’écrin du ciel, la rousse lève son bras, indiquant à ses compagnons de s’arrêter.
L’endroit est idéal, ni trop près de la ville, ni trop loin, à proximité d’un point d’eau, ici s’érigera dans peu le campement des Montalbanais en vadrouille, tous étant coutumiers à battre campagne.


« Compagnons, louons Déos d’être arrivés sans dommage aucun. Pose sur eux son regard étincelant. Ici nous ferons halte quelques temps, l’père nous rejoindra sous peu. »

Avant tout déballage, la rousse envoie deux brefs messages d’une écriture empressée.
Un pour le bourgmestre afin qu’il n’ait pas un choc au réveil et éventuellement lui refourguer ses deux tonneaux de Bordeaux, l’autre au paternel pour l’avertir de son avancée.


Meu Paire**,

    J’ai pris décision de faire halte en ville de Montbrisson et ainsi nous adonner à la pêche, lucrative tâche lorsque nous rentrerons chez nous autres. Nous vous y attendrons, je n’ai nulle envie de prendre un risque en mettant pied en Savoie pour les raisons de votre connaissance ; pour la Bourgogne, j’y ai mes appuis mais les soldats y sont tellement cons qu’ils seraient capables de me passer au fil de l’épée même avec une pancarte signée par le Roy portée en évidence, et de ce qu’il en est pour Lyon… bof, tant qu’à rester ici et s’économiser un voyage qui pourrait mal se dérouler. S’il venait à arriver malheur à la reine mère vous seriez capable de m’en tenir responsable tant j’ai auguré d’un « accident » sur la route.

    Jouez pas au con ! Revenez-moi vite. Par la prière je vous confie à Notre Seigneur.
    A Dieu seul la Gloire, à nous le reste !

    Votre Sanguinaire de fille qui vous aime.

A.S.

La Sophie ?
Ce n’est pas que la Musteile ne l’aime pas, c’est une question de rivalité, d’Œdipe au complexe mal réglé et d’un petit bâtard qui partagera, bientôt légitiment pour sa part, avec elle sa glorieuse filiation, et ça… ça lui plait pas.




*Soli Deo Gloria : A Dieu seul la Gloire (précepte fondamental de la Réforme)
**Meu Paire : mon père en langue d'oc

Le 10:
Asophie a écrit:La Sophie? C'est comme une ombre qu'elle a suivi le convoi depuis Montauban. Là et pourtant absente, comme un reflet de celle qu'elle fut, le fantôme d'un passé révolu. Pas vraiment triste, pas vraiment souffrante... Juste pas vraiment là.

Sur sa haquenée ou l'autre, elle avait emboité le pas de la petite troupe, emmenant dans son sillage la même nourrice qu'elle avait ramenée de Touraine et qui trimballait partout et bien plus que la mère ledit bâtard, gamin au demeurant pas désagréable mais dont l'ancienne vicomtesse se fichait éperdument pour le moins.

La guerre s'était finie sans bruit. Tout comme Sophie avait fini de s'absenter. Sans bruit. Dans le silence de son âme en miettes que seul celui que l'on attendait parvenait parfois à ranimer comme une braise qui refusait de totalement s'éteindre.

Les lettres et parchemins s'étaient entassés dans sa besace... Elle, elle n'y répondrait pas.

Lba a écrit:Lba, en bon maire, alla rendre visite au petit campement suite à la missive reçue la veille. Celle ci indiquait la mise en vente de barrique de vin. Lba pensait que pour cela, il devait au moins rendre visite à ces voyageurs.

En arrivant sur le camp, il vit une jolie rouquine s'affairait mais aucun homme. Il décida de se renseigner auprès de celle ci


Bonjour, gente dame,

je cherche le chef de votre petite troupe, Scath Von Frayner. Savez vous où puis je le trouver ?

Scath_la_grande a écrit:Le campement bien installé, la Musteile vaque à quelques menues tâches, lorsqu’icelle se fait intercepter par un visiteur impromptu.
De ses yeux fauves, elle évalue l’homme toute en méfiance à son égard, le museau se redresse impérieux et la créature au pelage roux se tient un instant immobile.
Même si l’accueil de Scath est peu avenant –tout le monde sait que l’amabilité n’est pas son crédo- la voluptueuse silhouette compense largement ce fait.


« Qui la demande ? »

Coupant et concis, telle est la religionnaire. Avare en tout et surtout en parole.
Moins on en dit, plus longtemps on reste vivant.
Le 10:
Lba a écrit:Lba fut un peu décontenancé quand il entendit "elle"

Euh, je me présente, j'ai reçu une missive comme quoi vous établissiez un campement et que vous aviez du vin à vendre. Je me suis dit que je pouvais joindre l'utile et l'agréable. Pour l'agréable je suis déjà comblé Embarassed
Le 12
Scath_la_grande a écrit:La rousse ne peut manquer le léger embarras qu'elle provoque sur le bonhomme, un sourcil se hausse, interrogateur.
Dieu ! Qu'est-ce qu'il se serait passé si elle avait déployé tout l'art de sa vénéneuse séduction ?


« Quand on se présente, on donne son nom en général ! Je vous donne le mien, Scath. C'est moi qui vous ai écrit.»

Le bonjour ? C'est en option facultative chez la Frayner.
Séduisante, oui ! Charmante, non ! C'est pas faute de vous avoir averti.
Néanmoins la voix prend une tournure moins abrupte, léger sourire en coin.


« Vous venez pour le vin ? »

Ah, m'sieur le bourgmestre si vous dites non, le taux de probabilités à ce que la Musteile vous envoie vous faire voir chez les fabricants de Fêta risque d'être très élevé.
A vos risques et périls...
Le 13 avril:
Lba a écrit:Au mot vin, Lba se sentit en confiance, pour sûr le vin il connaissait.

Le vin comme je pourrai dire que je suis venu pour le vin mais je veux bien rester pour la fille du vigneron ! Mais bon laissons les bonnes petites phrases de rustres de côté, je me présente, Lba doyen et maire de Montbrisson. A part exposer vos victuailles, en quoi pourrais je vous être utile afin de vous donner le meilleur accueil que possible ?

Le 15
Scath_la_grande a écrit:Rousse Musteile sur ses jambes juchées se demandent à quel genre de renard elle a à faire. Est-ce une tentative -foireuse et désespérée- pour l'affriander ? Si tel est le cas, c'est sacrément mal barré !

« J'expose rien du tout ! C'est juste vous qui avez le regard mal placé... »

Dit la jeune rousse effarouchée avant de jeter un oeil à son corsage bien hermétique ma foi. Pogne sur la hanche, et museau frondeur, à Scath de prologuer encore un peu.

« Je n'ai pas connaissance de la fille du vigneron, je ne fais que commercer. Pour ma part, je suis fille de Pasteur -entres autres, le curriculum vitae du Pater étant trop conséquent, n'alarmons pas si vite les gens bien pensant- et pour ce qui est de l'accueil, nous n'allons pas nous plaindre, personne n'est venu avec fourches et torches... ce qui est... de bonne augure, dirions-nous. »

Et de rajouter après un bref jaugement de la situation.

« 75 écus... le tonneau, j'en ai deux ! Vous les prenez ? »

La rouquine n'perd pas le nord et surtout pas les transactions commerciales.
On est Belette ou on ne l'est pas...

Lba a écrit:Lba se pensait en son fort intérieur que les filles du sud ouest étaient vraiment farouches et peu portées sur les bons mots et le second degrés. Ce côté farouche venait peut être de son père pasteur... En la voyant tirer sur son corset, il se disait que celui ci était bien trop serré, bien trop chaste... Elle ne devait pas connaître notre Legolas. Le mot tonneau lui fit sortir de ses pensées et il revint à la conversation :

"Heu, 2 tonneaux ? Ca se conserve combien de temps ? Car je connais une cave de notre ancien défroqué de curé qui est vraiment excellente. Sinon peut on en faire une dégustation ? Histoire de vérifier que ce n'est pas du rapeux qu'on me vend au prix de vins de bordeaux."

Lba était toujours méfiant envers les femmes commerçantes. Elles n'ont aucun scrupule pour vider les bourses de leurs clients pouvant être subjugés par leur charme. D'ailleurs, que celle ci est charmante.

Le 19:
Scath_la_grande a écrit:Ce côté belliqueux lui viendrait plutôt de son origine bretonne, du père pasteur (et ancien mercenaire) elle aurait plutôt hérité d’une passion pour les armes et de la guerre, ainsi qu’un caractère tenace, limite teigneux…
De ce qu’il pense chaste ne l’est pas mais tire plus d’une envie de la rousse à choisir qui reluque ou pas ses appas.
Haussement de sourcil, c’est que le zozio là commence à lui chauffer les esgourdes. Goûter ! Pis quoi encore ?


« Il se conserve assez bien dès lors que le fût n’est point ouvert. Vous êtes certains de vous y connaître ? Je ne vais pas vendre mes tonneaux à une personne qui ne saurait pas les apprécier. »

L’impérieux museau se relève, méfiant à l’égard de l’amateur du lever de coude.
De l’index, elle montre les deux tonneaux où « Bordeaux » en lettre rouge y est indiqué.


« Voyez, ceci certifie que les tonneaux sont passés aux mains d’experts, point de fraude quand à la teneur du vin qui s’y trouve. Personnellement, je préfère le Bourgogne, plus rond à la bouche mais ceci est une question de goût, n’est-il pas ? »

Et du goût, il devait bien en avoir vu qu'il ne cessait de s'intéresser à sa silhouette plutôt qu'au vin depuis le début.

Le 20:
Lba a écrit:Pour m'y connaitre, je m'y connais ! J'ai fait mon apprentissage avec le père Assunto qui a plus réussi à m'éduquer sur le palais plutôt que mon ame. Avec la garnison, on a écumé autant de tonneau que les routes des campagnes berrichonnes. Le père Assunto me disait toujours de gouter l'intérieur avant d'embarquer l'extérieur. Lba s'arrêta pensif et reprit Non cette phrase était de feu Barbu en parlant des femmes, rien à voir...

Le 21:
Saanne a écrit:Le savoyard n'était pas le plus présent sur le camps. A l'instar de La Sophie qui ne sortait que peu de ses quartiers, lui préférait la marche dans les bois, le long de la Loire ou qu'importe, tant qu'il ne restait pas inactif. C'était dans ses gènes de montagnard que d'arpenter les alentours avec une curiosité sans bornes. Du moins ça lui évitait de passer trop de temps en taverne, car à défaut d'occupation, le levé de coude était sa prédilection. Et quand la rousse était dans les parages, cela pouvait vite se muer en une ébriété permanente.
Débarquant sur le campement, il remarqua que la Musteile était affairée à négocier la vente de ses tonneaux. Lui avait prit la peine de déposer les siens sur le marché local, on a pas tous les mêmes atouts de vente après tout.
Il était néanmoins d'assez bonne humeur pour se montrer sociable et aller saluer l'autochtone qui avait prit la peine de pointer son nez jusqu'au bivouac huguenot.


- Bien le bon jorn sénher. Les affaires vont bien ?

Le 24/04/60
Scath_la_grande a écrit:[Au crépuscule du départ, les cœurs s’embarrassent d’inutiles « au revoir »]


En silence, les deux équidés sont harnachés, les armes lourdes de la rousse solidement sanglées sur la selle tandis que sa fine lame pend, fidèle, à son flan.
Montbrisson où parfois l’ennui s’enlise et les rencontres s’en trouvent amusantes, provocantes et néanmoins agréables, la pêche y fut bonne, le lever de coudes aussi régulier que dans sa Cité des Saules, un bon temps prompte au repos et à la réflexion.
Mais qui connaît Musteile, sait que cet état latent n’est pas fait pour elle à long terme, la rousse y préfère nettement l’art de la guerre et les grandes chevauchées. Alors le départ s’avance, des choix s’imposent de fait et la décision est prise. Ce soir, pour seule compagnie le savoyard, ils cavaleront avec la nuit pour rejoindre ce que l’huguenote pense être la meilleure voie.
Quelques mots hâtifs pour en avertir son père sont déposés sur le parchemin.


A meu Paire,

    Je sais que vous avez lu en mes silences et en ma distance, la promesse d’un départ imminent de ma part. Un détachement de nos idées qui pour le moment nous sont opposées m’a pressée à prendre cette décision.
    Je vous dis à bientôt car mes pas toujours me ramèneront à vous, le cœur apaisé et l’esprit sage.
    Je vous laisse au bon soin des hommes de confiance que j'ai mené à vous, et je prends route avec Humbert, soyez donc assuré que ma vie sera défendue avec acharnement.

    En attendant, je vous confie à Dieu, notre Père à tous, par la pensée et la prière car en ce bas monde je n’ai de bien plus cher que vous hormis ma propre chair.
    A Dieu seul la Gloire, à nous le reste !

    Votre Sanguinaire de fille qui vous aime.

A.S.


La rouquine autant inspirée qu'un champ de navets dans les rigueur de l'hiver envoie le message.
La bestiole n'est pas douée pour les « au revoir » et autres étalages de départ, tant mieux, le père est tout pareil.
Le museau frondeur se relève sur Humbert, annonçant de son sourire complice à la lippe, le moment de prendre route.


« Allons-y, il est l'heure... »
Saanne a écrit:La journée avait été semblable aux autres à Montbrisson. Le montagnard était parti aux aurores à la pêche, jouissant ; comme il en avait coutume presque chaque matin ; de cet instant qu'il pensait le rapprocher le plus de Déos, juste avant que le soleil se lève.
Bref, il avait déjeuné sobrement à la mi-journée, puis s'en était allé faire un tour, remontant les berges de la Loire, afin de trouver un coin propice ou faire sa sieste.
Plus tard, il aura rejoint la cité afin d'écluser quelques chopines, et vendre ses prises de jour...

A la nuit tombé, la Musteile l'attendait. Et c'est les bras chargé de vivres qu'il s'en revint au campement. Il n'avait d'ailleurs point omit d'emporter deux outres de vin, ce qui devrait être suffisant pour satisfaire la rousse, au moins jusqu'au matin.
La boucle était bouclée, presque deux ans après leur première rencontre, la belette récupérait le savoyard aux portes du lyonnais pour le mener à la Ladivèze, et ouvrir une nouvelle page de son destin. Il la voyait en cet instant comme une sorte de Charon, en plus attrayant bien sur, qui guidait son âme non pas vers la montagne de la désolation, mais sur les chemins que Déos avait conçu pour lui.

A son tour il se fendit d'un sourire à l'annonce du départ. Et bientôt les lueurs de la ville s'effaceraient dans l'obscurité.
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Convivial

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